2024-2025. Séminaire d’études latino-américanistes
Laboratoire d’Etudes Romanes | Ecole Doctorale Pratiques et Théories du Sens
Séminaire d’études latino-américanistes 2024-2025
Co-dirigé par Enrique Fernández Domingo et Antonio Ramos Ramirez, Université Paris 8
Université Paris 8
2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis Cedex
Métro ligne 13 - Saint-Denis Université
Ce séminaire est ouvert à tou·te·s les doctorant·e·s de l’Ecole doctorale Pratique et Théories du Sens (ED 31).
Durée et modalité : En présentiel. 6 séances de 2h.
Inscriptions : enrique.fernandez-domingo@univ-paris8.fr.
Mardi 26 novembre 2024
18h00-20h00
Université Paris 8, Amphi MR002
Table ronde : Le passé, champ de bataille de extrêmes droites ? Argentine et Brésil
Intervenantes :
- Valentina Salvi (Núcleo Estudios sobre Memoria/CONICET, Argentine)
- Maud Chirio (UGE, France)
Coordinatrice : Nadia Tahir (Université de Caen Normandie)
Modérateur : Christophe Giudicelli (Sorbonne Université)
Entre 2018 et 2022, Jair Bolsonaro a été président de la République brésilienne. Ancien militaire, il a toujours revendiqué l’action des Forces Armées pendant les plus de vingt ans qu’elles ont dirigé le pays, entre 1964 et 1985. Cette revendication, toujours assumée actuellement, impliquait de légitimer voire d’exalter toutes les violations des droits de l’homme commises pendant la dictature. Arrivé au pouvoir en Argentine en décembre 2023, l’actuel président, Javier Milei, tout en reconnaissant l’existence de la disparition forcée de personnes (pratiquée massivement et systématiquement pendant la dernière dictature qu’a connue le pays, entre 1976 et 1983), souligne qu’il s’agit « d’excès » pratiqués par certains militaires. Il évoque, tout comme Bolsonaro, que les faits se sont déroulés pendant une « guerre contre la subversion » au cours de laquelle des « terroristes » ont commis bien plus de crimes et ont tués des « victimes innocentes ». Les deux laissent entendre que jusqu’à présent l’État argentin et brésilien n’ont pas raconté les faits tels qu’ils se sont produits et que la lutte contre le communisme doit se poursuivre également sur ce terrain. Si l’utilisation du passé par les chefs d’État est loin d’être leur exclusivité, ils l’ont transformé en un enjeu majeur du débat public. De plus, tant Jair Bolsonaro que Javier Milei ont inscrit leur propre mandat présidentiel dans une histoire de lutte contre des « ennemis de l’intérieur », en établissant une ligne de continuité entre la légitimité des actions passées et le combat contre les menaces du présent.
Cette table ronde a pour objectif de tenter non seulement de voir quels sont les outils qui permettent l’instrumentalisation de ce passé, mais aussi d’observer l’impact que cela peut avoir dans des sociétés de plus en plus polarisées. Alors que Bolsonaro et Milei sont souvent mis sur un pied d’égalité, il s’agira de comprendre dans quelle mesure l’utilisation du passé récent est un élément de rapprochement ou non.
Jeudi 6 février 2025
15h00-17h00
La última dictadura cívico-militar argentina : un pasado en disputa (1983-2023)
Aurélia Gafsi (Sorbonne Université)
Université Paris 8, Bâtiment B1 – salle B 309
Jeudi 6 mars 2025
15h00-17h00
El fenómeno migratorio en perspectiva comparada : Brasil, España y Portugal
Leonardo Cavalcanti (OBMIgra)
Université Paris 8, Bâtiment B1 – salle B 309
Jeudi 27 mars 2025
15h00-17h00
Échanges entre l’opposition au sandinisme et le gouvernement colombien autour du processus de paix nicaraguayen entre 1983 et 1987
Fabián Plazas (Panthéon Sorbonne)
Université Paris 8, Bâtiment B1 – salle B 309
Jeudi 3 avril 2025
15h00-17h00
Bogotá en Tránsito : Circulación de ideas y transformación urbana (1902-1925)
Sebastián Ramírez (Université Paris 8)
Université Paris 8, Bâtiment B1 – salle B 309
10 avril 2025
15h00-17h00
Vecinos-citoyens et cargas concejiles : permanences et mutations d’une pratique de l’Ancien Régime hispanique (Mexique, XIXe siècle)
Verónica Vallejo Flores (Mondes Américains – UMR 8168)
Université Paris 8, Bâtiment B1 – salle B 309