Beatrice Laghezza, Stefano Lazzarin (dir.), Posterità e disseminazione del fantastico nella letteratura italiana del Novecento, dossier monographique « A fuoco » de Oblio, N° 49, juin 2024


 

Beatrice Laghezza, Stefano Lazzarin (éd.)
Posterità e disseminazione del fantastico nella letteratura italiana del Novecento
Dossier monographique « A fuoco »
Oblio. Osservatorio Bibliografico della Letteratura Italiana Otto-novecentesca
[Manziana (Rome), Vecchiarelli], XIV, 49, juin 2024, ISSN 2039-7917, p. 13-186

Depuis son apparition sur la scène littéraire italienne, et peut-être en raison aussi de sa naissance tardive, le fantastique italien ne cesse d’influencer, voire de « hanter » des œuvres relevant d’autres genres littéraires (le roman historique, les récits de voyages, les écritures de guerre, la poésie etc.). Cette hantise devient de plus en plus évidente dans la littérature italienne contemporaine. Ce dossier thématique interroge la façon dont le fantastique imprègne et façonne la littérature italienne du XX e siècle, tant sur le plan des contenus – à travers des figures typiques du fantastique comme les fantômes, les revenants, les vampires, les ombres – que sur le plan de la construction narratologique et des stratégies rhétoriques.
De plus, cette « hantise » exprime ou véhicule souvent des questions de nature sociale, idéologique ou politique : l’inquiétante étrangeté que suscitent de nouvelles théories scientifiques ou les progrès de la médicine, le refoulé qui se cache derrière certains liens familiaux, les relations entre les sexes ou le rapport de l’homme aux animaux, les traumatismes provoqués par les persécutions nazies et l’expérience des camps, le revers sombre du bien-être économique, l’essence spectrale du capitalisme et de la société du spectacle, etc.
Par conséquent, le corpus de ce dossier n’est pas composé des récits et des romans fantastiques les plus « purs », les plus « canoniques », les plus connus, ni d’ailleurs des auteurs italiens auxquels on attribue le plus souvent le label de « fantastiques » (Buzzati, Landolfi, Savinio, etc.), mais plutôt d’auteurs qui se situent dans les « parages » du fantastique et de textes qui ne sont pas à proprement parler fantastiques, mais font usage des procédés – structures narratives, effets de style, thèmes typiques – les plus fréquemment utilisés par les écrivains du fantastique, dans le but de narrer et d’interpréter l’histoire, la société et la politique italiennes du XX e siècle.

Sommaire

  • Beatrice Laghezza, Stefano Lazzarin, Posterità e disseminazione del fantastico nella letteratura italiana del Novecento, p. 14-26.
  • Mario Sechi, Innesti di fantastico nella narrativa e nel teatro modernista di Italo Svevo, p. 27-44.
  • Giovanni Salvagnini Zanazzo, Una fantasticizzazione accidentata. Senso e non-senso in Bestie di Tozzi, p. 45-61.
  • Patrizia Farinelli, Solo un’eco del fantastico in Con gli occhi chiusi di Federigo Tozzi, p. 62-75.
  • Mattia Petricola, Fantasmi, spettri e modo fantastico in Primo Levi, p. 76-95.
  • Stefano Lazzarin, Spettro e potere nell’opera saggistica di Pier Paolo Pasolini, p. 96-117.
  • Ezio Puglia, Fantastico e fantasma in Giorgio Agamben (1966-1995), p. 118-129.
  • Elena Porciani, Considerazioni sulla fantasticizzazione in Elsa Morante. Un itinerario a ritroso da Aracoeli alla scrittura giovanile, p. 130-146.
  • Beatrice Manetti, Angeli, insetti e altre divinità in incognito : il fantastico a bassa intensità di Rossana Ombres, p. 147-164.
  • Mauro Candiloro, Poesia, modo fantastico e fantasticizzazione da Campana a De Angelis, p.165-186.

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