Dario Lanfranca


 

Domaine : Études italiennes

Titre de la thèse : L’autonomie politique en Sicile entre nationalisme et mafia dans les documents historiques et les textes littéraires

Date de soutenance : 2013

Directeur·trice·s de recherche : Camillo Faverzani

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Résumé : Notre thèse porte sur la culture politique sicilienne et son histoire, notamment sur l’idée d’autonomie. Nous analysons les documents, aussi bien historiques que littéraires, qui présentent des traces de cette culture politique à la nature complexe, originale et obscure. En tant qu’élaboration idéologique, l’autonomie existe depuis les premières formes de rhétorique nationale nées après les Vêpres. Cette aspiration à l’autogouvernement qui se cachait derrière un discours nationaliste visait à vider le pouvoir central et à le transférer dans les mains des pouvoirs périphériques constituées par les classes dirigeantes locales. Une fois considérée la longue histoire de la culture politique sicilienne et de ses principales traditions, on saisit sous une lumière différente la ‘conquête’ du Statut autonomiste obtenu au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Nous étudions aussi la faillite du modèle de développement industriel dans les soixante ans suivant l’approbation du Statut et de ses articles économiques riparazionistici, qui visent la réparation des dégâts historiques provoqués par l’État italien à travers des financements sans échéance prévue. L’analyse des enjeux du nationalisme et de l’autonomie dans l’histoire ancienne et plus récente de l’île permet de mettre en lumière un élément central du système politique sicilien : la violence en tant qu’instrument de gestion des tensions dérivant de l’administration des ressources économico-fiscales par les pouvoirs périphériques. L’histoire de la violence politique nous mène à enquêter sur certains aspects de l’origine de la mafia au XIXe siècle et de ses développements au long du XXe siècle.